Matrix

Citation :

« On n'est pas le plus fort quand on le croit, mais quand on le sait... »

Thomas Anderson, un jeune informaticien connu dans le monde du piratage sous le pseudonyme Neo, est contacté via son ordinateur par ce qu’il pense être un groupe de pirates informatiques. Ils lui font découvrir que le monde dans lequel il vit n’est qu’un monde virtuel, un logiciel appelé « la matrice », et que tout ce qui est autour de lui n’est pas réel, ce n’est qu’une simulation neuro-interactive créée par les machines.

En fait, une guerre a eu lieu dans le monde réel entre les machines et les hommes. Grâce à une technologie très avancée et l'utilisation de l’Intelligence artificielle, les machines ont gagné. Dans un dernier geste désespéré, les humains ont obscurci le ciel pour empêcher les machines d'utiliser l’énergie solaire. Ayant découvert que les corps humains fournissent assez d’énergie pour leur permettre de fonctionner, elles ont alors créé « la matrice » et y ont connecté tous les humains. Depuis, alors que ceux-ci pensent vivre dans le monde tel que nous le connaissons, ils sont en fait cultivés par ces machines qui se nourrissent de leur énergie telle une pile. Morpheus, le chef des pirates qui contactent Néo, pense que celui-ci est l’Élu qui peut libérer les hommes et prendre le contrôle de la matrice.

Le film raconte la découverte par Neo de ses talents à grand renfort d’effets spéciaux novateurs comme, ce qu’on appelle couramment depuis l’effet Matrix (le bullet time), mais a en fait été inventé avant. Et un plan fixe filmé par plusieurs caméras disposées circulairement donnant l’impression que le sujet est fixe et qu’une camera tourne autour de lui.



Commentaire

Ce film fut présenté au grand public comme une véritable révolution. Il l’était en terme esthétique par son emploi intensif d’une technique de tournage (technique antérieure mais assez peu utilisée auparavant) : le bullet time, effet de « caméra mobile » (en fait une série d'appareils photo disposés en cercle) autour d’un sujet en mouvement ralenti. Cette technique fut inventée par Michel Gondry dans une publicité pour Smirnoff en 1997, la première utilisation au cinéma fut sans doute dans le film Blade (1998). De nombreux éléments graphiques ont été repris de Ghost in the Shell de Mamoru Oshii

Sur le fond, cependant, aucun des éléments pris séparément n’est proprement original. La manière de filmer est très inspirée du cinéma de Hong-Kong et de John Woo, les thèmes sont des classiques du cyberpunk, avec des éléments de Tron (Steven Lisberger, 1982) et de Terminator (James Cameron, 1984) pour le thème central (les machines dominant le monde dans le futur).

Quant à la notion de la vie dans un monde de simulacre électronique, elle est présente, outre dans Tron, dans un film sorti juste après Matrix : Passé virtuel (The 13th Floor), inspiré par le livre-culte de Daniel F. Galouye Simulacron 3, ainsi que dans un film sorti simultanément, eXistenZ de David Cronenberg. La notion même d’univers mental géré par ordinateur est apparue dans le roman Ubik de Philip K. Dick paru en 1969, ainsi que dans Neuromancien de William Gibson en 1984.

Cela n’enlève rien au plaisir que l’on peut avoir en regardant le film : une histoire intéressante, un bon rythme, et des éléments d’ambiance n’ayant pas de rapport direct avec l’action (ce qui est rare dans les grosses productions hollywoodiennes). Des articles de presse ont souligné lors de sa sortie la récupération par Matrix de concepts ou mots existants déjà préchargés de sens et sur lesquelles il se greffe : Morpheus (Morphée n’est-il pas le dieu des rêves, donc de la réalité imaginée ?), le lapin blanc de Lewis Carroll, notion d’éveil inspirée du bouddhisme, la Bible (messianisme avec l'élu, les noms Nebuchadnezzar et Zion sont les transcriptions phobnétiques anglaises de Nabuchodonosor et Sion, Trinity et la sainte Trinité)… Il peut être aussi considéré comme une reprise adaptée au monde moderne du concept hindouiste de la mâyâ et de l'allégorie de la caverne de Platon, où le monde que nous voyons ne reflète que les ombres du réel (thème largement utilisé dans le cinéma, qui est après tout lui-même une « caverne de projection »). Le film a d'ailleurs suscité un livre de philosophie regroupant plusieurs contributions : Matrix, machine philosophique (éditions Ellipses, 2003).

On ne présente plus cette trilogie, mais elle laisse un bien amère goût sur la langue...
Le premier volet de la trilogie nous laissait espérer milles et uns rebondissements et conclusions...Graphiquement impressionnant, scénaristiquement haletant et bien écrit, rien ne laissait supposer un tel changement dans la suite de la trilogie...

Le second volet se contente de nous présenter l'évolution de Néo, porté au rang de messie dans son habit de curé qui va à la plage avec ses Ray-Ban et le dernier Nokia...Les combats fusent (pif paf, t'es mort nan c'est toi!!). Heureusement le tout est pimenté par un somptueux Lambert Wilson et une Monica Bellucci au sommet de ses formes!!!
La rencontre de l'architecte éveille enfin notre curiosité et réveille notre esprit embrumé par les combats et les explosion, de nouveau on espère et on suppose les choses les plus folles...

Troisième volet : grosse claque dans la gueule, on retombe de notre nuage : les vilaines machines refont 14-18 et Néo erre comme Homère en aveugle (qui voit... ), bien sûr il a pensé a tout, pas folle la guêpe, et a bien retenu, l'ennemi de mon ennemi est mon ami, du coup direction Androïde Land pour faire ami ami avec Nono le robot!!! Car il faut lutter contre le vilain Smith aux allures de banquier en train de rejetter tous vos chèques!!!!
Et là, fusion entre Néo et Sangoku et c'est parti pour un combat sous tuyaux d'arrosage façon DBZ sans les Kaméhaméha (faut pas déconner non plus, faut rester réaliste)... Néo gagne de façon philosophique genre " tu croyais m'avoi eu, tu l'as dans l'cul"
Tout le monde est heureux, fin!

Mais en y réfléchisant, j'ai remarqué une chose, le vrai problème de cette trilogie résulte du temps des films : en fait le premier volet est riche en idées et représente 70% de toute l'histoire tandis que le deuxième et le troisième volet regroupent les derniers 30%..
Selon moi, la trilogie Matrix aurait pu être traité en un très bon film de 4h00 en délaissant plusieurs détails pouri et un peu cliché!!!
Dommage mais

génial le commentaire!!!!! bravo!!!